L’univers du cuir fait graviter autour lui de nombreuses professions. Aujourd’hui, nous nous intéressons à un des métiers les plus emblématiques de la filière : la mégisserie.
La mégisserie kézaco ?
Étymologie : du terme ancien« mégis » qui désignait un bain à base d’eau, d’alun, de sel et de cendres dans lequel étaient trempées les peaux.
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Pratiquée par un artisan mégissier, la mégisserie désigne la spécialité qui consiste à préparer les petites peaux (agneaux, moutons, chèvres) en vue de leur transformation. Elle se concentre sur les plus petites productions à l’inverse du tannage qui lui est réservé au travail des plus grandes peaux (veaux, vaches, taurillons, taureaux, buffles).
Si ces deux termes s’adressent à deux produits différents, les procédés sont pourtant similaires puisque mégissiers et tanneurs utilisent les mêmes techniques tels que le tannage aux sels minéraux, végétal ou combiné.
Les procédés de mégisserie
Dans les temps anciens, les hommes enduisaient les peaux de gras pour les préserver. Aujourd’hui les procédés ont bien évolués et le cuir est devenu un matériau très résistant. Pour arriver à ce résultat, la mégisserie est indispensable. C’est elle qui va permettre de passer d’une peau à un cuir et donc de rendre la matière imputrescible.
Cette transformation s’articule généralement autour de deux étapes :
- le travail humide (ou travail de rivière)
- et le travail à sec
En effet la peau animale va transiter par différentes étapes jusqu’à devenir le produit final que l’on connaît tous.
Avant d’arriver chez votre artisan mégissier, elle passe par l’usine de delainage. La laine va y être séparée de la peau pour permettre de récupérer le « cuirot » qui ressemble plus ou moins à un parchemin.
Ce cuirot contient des impuretés qui vont être enlevées grâce à un bain (notre fameux travail humide) qui se concentre sur la surface de la peau : l’épiderme. Cette étape permet de faire émerger la « fleur » du futur cuir à savoir son aspect visuel et qualitatif.
Ensuite débute le travail de finition du cuir : on part d’une matière brute pour transformer le parchemin en produit avec un parti pris esthétique . C’est à ce moment que se choisit la couleur, la souplesse ou encore le grain.
Pour se faire, les peaux sont tout d’abord placées dans de grands foulons avec divers colorants et nourritures qui vont oeuvrer en synergie avec la machine pour assouplir les peaux. Puis l’artisan mégissier fera appel à d’autres machines permettant d‘obtenir la finition désirée : vernis, grains plus ou moins épais, cuir stretch, …
Les artisans mégissiers au sein de l’association Graulhet le Cuir
Maintenant que vous êtes incollable sur la mégisserie, faisons un rapide tour d’horizon de la représentation de la profession auprès des artisans de notre association visant à valoriser la filière cuir.
RIAL 1957
Cette entreprise datant de 1957 est spécialisée dans le travail des peaux d’agneaux lainé. A l’inverse de nombreux mégissiers, ils conservent en effet la laine des peaux afin d’obtenir un produit fini utilisable des deux côtés : laine ou cuir. Ils sont d’ailleurs les derniers en France à travailler cette matière qui permet de d’apporter une touche d’originalité à leurs clients de l’industrie du luxe.
Comptoir Mégisserie Icart
Société familiale fondée en 1964, la famille Icart est spécialisée dans la transformation des cuirs et peaux de porc, chèvre, mouton et vache destinés à la chaussure, l’orthopédie et la maroquinerie.
Cuir du futur
Spécialisée dans la production du cuir stretch, l’entreprise ayant plus de 30 ans d’expérience a créé le cuir Magisco en agneau stretch. Ces peaux sont utilisées par de nombreux clients de l’industrie de la mode haut de gamme à l’internationale.
Didier Lieutard
Cette mégisserie de Graulhet est spécialisée dans la fabrication de cuirs pour reliure et parchemins. Ses produits sont utilisés dans toute l’Europe par relieurs professionnels, clubs ou associations.
