Le terme maroquinerie nous vient du Maroc et plus précisément du mot “maroquin”. A l’époque cela désignait le fait de tanner la peau de chèvre au sumac. Le sumac provient lui de l’arbre Rhus. Il permet d’assouplir le cuir et de lui donner une couleur rouge/brune.
Cependant de nos jours, la maroquinerie revêt un autre sens. En effet,le terme a désormais plus tendance à désigner les produits faits de cuir et d’autres matériaux tel que le tissu.
Les premières apparitions de la maroquinerie
Depuis toujours, l’Homme utilise les peaux de bêtes pour se protéger du froid. C’est en Egypte que l’on retrouve les premiers vêtements faits de peau comme des fourrures et des souliers. Plus tard, c’est en Grèce Antique que l’on constate que le cuir était utilisé pour revêtir et protéger ses cavaliers (jambière, épaulières…).
La maroquinerie c’est le luxe !
C’est au XIIe siècle que la maroquinerie se démocratise en Europe du Sud et au Maroc. On voit donc apparaître de plus en plus d’industries travaillant le cuir à destination d’une clientèle bourgeoise. Le travail du cuir à cette époque était difficile, les peaussiers devaient porter de lourdes charges et le traitement du cuir pouvait s’avérer long et coûteux. La ville de Pise en Italie était alors le leader de ce marché en pleine expansion.
Au fil du temps, la maroquinerie s’adresse à une population plutôt rurale car elle est délaissée par la noblesse qui considère à l’époque cette matière comme démodée et paysanne. Puis elle regagne en valeur dans l’esprit des bourgeois notamment grâce aux fourrures.
La maroquinerie, l’accessoire de mode
Du XVIe siècle au XIXe siècle, des objets pratiques tel que le sac et la bourse pour les hommes apparaissent, devenant des incontournables de la mode de l’époque. Au XVIIe siècle la gamme d’accessoires et de produits en cuir s’élargit considérablement. En effet, la conception d’objets de luxe tels que les mallettes traduisait à cette époque un certain prestige.
En 1835, c’est l’apparition du premier portefeuille qui fait naître le mot “maroquinerie”. Le portefeuille n’est que le début d’une longue série d’accessoires de cuir et de l’accroissement de ce secteur.
Le sac féminin devient de plus en plus populaire, et au XXe siècle, le terme ”sac à main” apparaît. Les créations de cuir deviennent littéralement des œuvres d’art (reliures ornés, motifs floraux et animaliers…).
L’essor de la maroquinerie
Au XXe siècle que l’industrie du cuir telle qu’on l’a connaît s’étend. Les progrès techniques permettent au cuir de se développer. Le secteur de l’automobile va être un véritable tournant pour la maroquinerie. En effet, l’apparition des intérieurs en cuir devient un symbole de luxe et les accessoires tels que les gants en cuir sont très convoités !
L’essor de la maroquinerie est aussi dûe à la fabrication de bagages. Ainsi, de plus en plus d’entreprises se spécialisent dans la production de bagages plus pratiques, plus légers et plus esthétiques.